Estelle Majani I Résidence Coup de Pouce 2024

Estelle Majani I Résidence Coup de Pouce 2024

Cette fin d’année 2024 sera marquée par la présence de Estelle Majani pour la réalisation d’une œuvre porcelaine dans le cadre de la deuxième résidence Coup de Pouce de 2024 en partenariat avec ENSAD Limoges-Aubusson.

Après une licence d’arts plastiques (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Estelle Majani obtient à l’ ENSAD Limoges son DNA puis son DNSEP, où iel a pu expérimenter diverses techniques et matériaux.

Estelle Majani est un.e artiste plasticien.ne dont la pratique plurielle passe par la sculpture, l’installation, l’image imprimée ou le texte poétique. Son travail donne à voir les lieux transitoires, les zones de seuil qui délimitent nos espaces contemporains notamment le  white cube .

Iel est influencé.e par les minimalistes tels que Fred Sandback, ou plus récemment par les artistes Floryan Varennes, Roy Köhnke et Agata Ingarden.

Particulièrement inspiré.e par les objets industriels ou usinés, iel les réemploie dans son travail. L’artiste utilise des matériaux tels que le verre, le carrelage ou encore des rideaux en PVC pour les intégrer à ces espaces « contrôlés, chargés d’un violence latente ». Estelle Majani travaille avec le vide et la froideur en donnant à voir, et faisant ressentir le malaise qui peut résider dans ces lieux.

La cotte de maille, tissu défensif métallique protégeant les corps des coupures, est au cœur de son travail. Dans le cadre de sa résidence au CRAFT Estelle Majani décide d’expérimenter cette technique au travers d’un autre médium : la céramique.  L’artiste reprend l’image du fantôme au travers d’un drap en maillon de porcelaine. Pouvant rappeler une matière osseuse, la porcelaine non émaillée devient souple et appelle au toucher et à la manipulation.

« Destiné à être activé, le fantôme prend vie et devient sonore au rythme de sa respiration. »

 

Instagram @estelle.majani

 

 

 

Le contexte du white cube n’est plus simple support des oeuvres mais devient sujet de recherche à part entière, participant à l’atmosphère pesante et omineuse (eerie, selon Mark Fisher) des pièces. Les images et objets pourtant familiers tombent dans l’étrangeté. Errant dans des limbes aux murs blancs et aux néons grésillant, la..e regardeur..se déambule à la manière d’un spectre à travers des morceaux de corps abandonnés.

Cédric POULAIN I RÉSIDENCE RECHERCHE & CRÉATION

Cédric POULAIN I RÉSIDENCE RECHERCHE & CRÉATION

En 2024, le CRAFT accueille le photographe et scientifique, Cédric Poulain pour une résidence de recherche et de création. Cédric Poulain a développé une nouvelle façon d’appréhender la photographie à travers une méthode qu’il a nommé la « Noctographie » et qui repose sur une utilisation particulière de la lumière à la manière d’un peintre qui travaille une toile et souligne l’importance du temps dans l’édification d’une image. Découvrez les œuvres de Cédric Poulain: https://photosensible.fr/

Au CRAFT, Cédric Poulain veut explorer les possibilités qu’offrent la porcelaine par sa translucidité et son toucher dans le but de créer des œuvres s’appuyant sur le concept de la lithophanie. Son désir est de créer des œuvres bi-sensorielles: à la fois tactiles et visuelles. Plusieurs pistes sont à l’étude pour créer une image en relief: ablation laser, impression 3D, cyanotype…

Inspiré par les œuvres céramiques et la collection CRAFT, il profite de cette résidence pour réaliser de nouveaux clichés avec son studio photo mobile.

Si vous souhaitez échanger et discuter avec Cédric Poulain, sa prochaine session de résidence se tiendra du 01 au 11 juillet 2024 à l’atelier.

Cédric Poulain est artiste-photographe et scientifique non-voyant, deux passions qui ont dû s’entremêler intimement chez lui depuis très longtemps. Artiste malvoyant, il crée des photographies pratiquement sans voir, en reconstruisant l’ensemble de sa propre perception. Il le fait à partir de l’exploration tactile du réel avec l’aide des outils d’enregistrement numériques. : c’est cette technique qu’il nomme noctographie ou Blind Painting. Il était adulte déjà lorsqu’une rétinite bilatérale lui a fait perdre un œil complètement. Aujourd’hui, il « perçoit des ombres et des contrastes avec un champ de vision extrêment limité ».

Cédric vit et travaille à Grenoble. Il fait partie de l’équipe des Ateliers Arts Sciences, initiative portée par le Centre de Recherche et d’innovation de Grenoble et l’Hexagone – scène nationale

Article Echosciences Grenoble 2019

https://www.atelier-arts-sciences.eu

Axelle DORLOT I RÉSIDENCE COUP DE POUCE

Axelle DORLOT I RÉSIDENCE COUP DE POUCE

En cours de réalisation

Axelle Dorlot est lauréate de cette deuxième édition de la résidence Coup de Pouce (dispositif initié par l’ENSAD Limoges-Aubusson). Cette résidence se veut un tremplin pour jeune diplômé en cours de professionnalisation. La résidence est un outil important dans le parcours d’un artiste et surtout au sortir de sa formation. Le CRAFT met à sa disposition espace de travail, outils, matière et accompagnement technique et administratif pour ouvrir à Axelle d’autres horizons.

📆 Rendez-vous le jeudi 16 mai à partir de 14h pour découvrir le travail de Axelle Dorlot au CRAFT

Qu’est ce qu’une résidence « tremplin » ?
Ce dispositif propose une première aide à l’accompagnement d’un artiste en début de parcours professionnel, voire étape spécifique dans la démarche de professionnalisation et de structuration soutenue à cet effet par un partenaire culturel impliqué dans une dynamique partenariale avec son territoire et garant d’un accompagnement en matière de qualification adapté. Sur une période donnée, l’artiste bénéficie d’un accompagnement spécifique via des temps de présence et travail réguliers, dans la structure partenaire ou le territoire d’action de cette dernière. Cet accompagnement doit faire l’objet d’un programme préalablement établi entre l’artiste et le partenaire. Il a pour objectif de soutenir l’artiste dans la définition de son projet artistique et de favoriser son insertion dans un parcours professionnel. (Recherches, démarches, contacts, réseaux…)

   

 » Dans l’idéal d’Axelle, les objets ne seraient pas que fonctionnels et pourraient prendre n’importe quelle forme. Sa vision du design est fortement influencée par ses attirances envers le cinéma d’animation et l’univers de la fiction. Au fil des années, certaines rencontres l’ont particulièrement marquée, comme celle avec le designer Jean-Simon Roch lorsqu’elle était étudiante à l’École des Beaux-Arts de Rennes. Pour la première  fois, elle a envisagé le design sous le prisme du réenchantement en se demandant ce que devenait un objet lorsqu’il franchissait le miroir de la fiction ? Elle a alors commencé à rêver d’un monde où les objets de notre quotidien auraient la capacité d’exister par eux-mêmes et d’émerveiller pour ce qu’ils sont. Sa démarche artistique s’intéresse à certains principes de perception des phénomènes, ce que l’on peut également appeler la phénoménologie. L’objectif est de créer de la surprise et d’expérimenter le trouble. Les objets qu’elle crée racontent quelque chose. Elle les considère comme des objets narratifs qui mettent en évidence l’importance et l’urgence qu’il y a à regarder les objets différemment. Ce sont des objets dont les formes rendent difficile la lecture d’une quelconque fonction. Toutefois, elle aime penser qu’ils ne sont pas que ce que l’on voit. C’est ainsi, pour elle, que l’âme d’un objet commence à se manifester. Son travail questionne  l’expérience du trouble, comment vivre le trouble ? Un langage formel est récurrent dans ses objets et celui-ci prend racine dans les décors des dessins animés ayant bercé son enfance. On retrouve ces formes dans les tapisseries ou encore le mobilier. Que deviendraient ces objets bidimensionnels dans notre réalité ? Elle tente alors de créer des objets moins rationnels en laissant place au trouble pour que l’utilisateur puisse être transporté ailleurs.

Biographie

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SIMON NICAISE I  Résidence Art&Entreprise

SIMON NICAISE I Résidence Art&Entreprise

TOUR DE FRANCE

Pour la deuxième fois, le CRAFT Limoges a souhaité s’inscrire dans la mise en place d’une résidence en entreprise afin d’accompagner un projet artistique sur son territoire tout en permettant à une entreprise de Nouvelle-Aquitaine de s’impliquer dans une nouvelle dynamique de création. Ainsi, le CRAFT a invité l’artiste designer Simon NICAISE à travailler en collaboration avec le FRAC MECA de Bordeaux de façon concrète et créative.

photo – Pierre Lamalattie FRAC MECA 2021

La ville de Bordeaux, réputée pour son riche patrimoine culturel, s’enrichit d’un nouvel espace artistique avec l’ouverture du FRAC Méca. Inauguré récemment, ce lieu à la fois audacieux et innovant a pour vocation de promouvoir l’art contemporain sous toutes ses formes. Le FRAC Méca se distingue par son architecture avant-gardiste. Situé sur les quais de la Garonne, ce bâtiment impressionnant, conçu par l’agence d’architecture BIG (Bjarke Ingels Group), s’intègre harmonieusement à son environnement. Ses formes audacieuses et sa structure métallique lui confèrent une identité unique, attirant déjà les amateurs d’art du monde entier.

À l’intérieur, le FRAC Méca propose une programmation artistique éclectique et engagée. Les visiteurs peuvent y découvrir des expositions temporaires mettant en avant des artistes contemporains, nationaux et internationaux, ainsi que des collections permanentes qui témoignent de l’évolution de l’art moderne.

Le FRAC Méca se veut également un lieu de rencontre et de partage. Il accueille régulièrement des conférences, des débats et des ateliers destinés à un large public, des plus novices aux passionnés d’art. Cette volonté d’ouverture et de démocratisation de la culture contribue à faire du FRAC Méca un acteur incontournable de la vie culturelle bordelaise. Enfin, le FRAC Méca se veut résolument tourné vers l’avenir. Il explore les nouvelles tendances artistiques et les technologies émergentes, offrant ainsi une expérience immersive et interactive à ses visiteurs. Grâce à sa programmation novatrice, le FRAC Méca participe à la dynamique de création artistique de la région.

https://fracnouvelleaquitaine-meca.fr/

 

Le projet de Tour de France de Simon Nicaise, initié en 2018, explore des questions qui ont alimenté sa pratique artistique depuis de nombreuses années. Inspiré par l’itinérance du compagnonnage, ce projet vise à élargir le spectre des domaines de sa pratique artistique en se rendant de ville en ville et de métier en métier. L’artiste cherche à découvrir et à s’approprier des savoir-faire et des techniques spécifiques détenus par des artisans, souvent méconnus du monde de l’art.

Au cours de ce Tour de France, Simon Nicaise se forme à divers savoirs et techniques qui nourrissent sa pratique artistique actuelle et future. Cette démarche lui permet également de s’immerger dans des professions exigeantes, mais aussi de découvrir des pratiques amateurs et des métiers non compagnonniques. En délocalisant son atelier et en se déplaçant à travers la France, l’artiste rencontre des artisans, des artistes, des compagnons et des amateurs issus de différentes régions. Ce nomadisme volontaire donne naissance à une série d’œuvres qui sont le fruit de ces rencontres et de ces échanges.

Pour l’étape « Nouvelle-Aquitaine » de son projet, Simon Nicaise a imaginé créer une série de sculptures en bois en lien avec les processus de fabrication et de vinification du vin. Ces sculptures prennent la forme de portraits abstraits d’un menuisier, symbolisant et condensant tout son savoir-faire et sa maîtrise technique. Réalisées en chêne, ces sculptures sont ensuite immergées à l’intérieur de fûts de vieillissement en chêne dès la fin de la période des vendanges. Suivant la durée du processus de vinification, les sculptures restent immergées dans les fûts pendant une année complète. Ainsi, au contact du liquide pendant cette période, l’artiste étudie l’influence de la sculpture en chêne sur la vinification et la maturation du liquide, et vice versa.

Durant la phase de production et de recherche, prévue entre mars et septembre 2022, Simon Nicaise souhaite collaborer avec la Tonnellerie Nadalié (Groupe Charlois) pour réaliser des fûts spécifiques selon la règle du nombre d’or. Il recherche également une expertise technique pour sceller les sculptures sur les couvercles des fûts, avant de les mettre en fût à l’automne 2022.

Parallèlement à la réalisation de ces sculptures, l’artiste prévoit de créer une série de verres et de bouteilles qui accueilleront le liquide des fûts une fois sortis de ceux-ci à l’automne 2023. Cette étape pourrait se dérouler au Château Cantemerle lors d’un événement ou d’une dégustation publique.

Pour conclure ce projet ambitieux, une exposition au FRAC (Fonds Régional d’Art Contemporain) dans les espaces du R+6 (Grand Verre) est envisagée pour la fin de l’année 2023.

Simon NICAISE

Le programme de résidence Art & Entreprise, piloté par la Direction Régionale des Affaires Culturelles Nouvelle-Aquitaine en collaboration avec la Chambre du Commerce et de l’Industrie de la Haute-Vienne, est un dispositif qui favorise la rencontre entre l’art et le monde du travail.

En 2015, le ministère de la Culture a organisé un séminaire au Conseil économique, social et environnemental pour discuter du rôle de l’art et des artistes dans le monde professionnel. Cet événement a conduit à la création de la charte « Art et mondes du travail ». Depuis 2017, le programme Art & Entreprise encourage les entreprises à accueillir des artistes en développant des projets approuvés par des partenaires tels que les chefs d’entreprise, les comités d’entreprise, les institutions culturelles et les artistes.

Le ministère de la Culture soutient ce programme avec trois objectifs principaux. Premièrement, il permet de rencontrer les hommes et les femmes sur leur lieu de travail, favorisant ainsi les échanges entre les artistes et les employés. Deuxièmement, il offre aux artistes l’opportunité de mener leurs recherches artistiques dans un contexte professionnel. Enfin, il encourage le dialogue entre différents univers professionnels. Ce dispositif revêt une grande importance pour le ministère, qui cherche à développer des collaborations fructueuses avec des entreprises de toutes tailles. En effet, ces dernières jouent un rôle essentiel dans l’écosystème de la création contemporaine, en contribuant au financement de la création artistique, au développement de carrière des artistes et à la promotion de la scène artistique française.

Pour plus d’informations sur le programme de résidence Art & Entreprise, vous pouvez consulter le site web du ministère de la Culture : https://www.culture.gouv.fr/

Myriam Mihindou I RÉSIDENCE ARTISTE

Myriam Mihindou I RÉSIDENCE ARTISTE

Une collaboration insolite

En 2023, le CRAFT a accueilli en résidence de recherche et création l’artiste plasticienne gabonaise Myriam Mihindou. L’artiste a travaillé à Limoges avec l’équipe, sur un projet céramique documenté, empreint d’une grande richesse et précision. Au final, ce sont 9 harpes sacrées du Gabon, dont elle est originaire, conservées dans la réserve des instruments de musique du musée qu’elle retranscrit en céramique. L’accompagnement de cette résidence permet au CRAFT d’élargir ses relations car cette residence se fait dans le cadre d’une collaboration avec le musée du Quai Branly – Jacques-Chirac de Paris en vue de l’exposition « Ilimb, l’essence des pleurs » du 06 février au 10 novembre 2024.

 » Invitée à réinvestir la galerie Marc Ladreit de Lacharrière, l’artiste franco-gabonaise Myriam Mihindou propose une installation inédite qui célèbre la culture punu par le biais des collections d’instruments de musique et des archives sonores conservées au musée. Par le travail de la céramique, l’assemblage d’objets, de sculptures, de formes, de matières, de sons et les interactions suscitées avec les visiteurs, elle propose une œuvre qui donne à voir, entendre et ressentir la relation qu’elle entretient avec sa culture.

Myriam Mihindou rend hommage aux pleureuses punu, dont elle fait elle-même partie, véritables accompagnatrices d’âmes qui guident les défunts vers l’au-delà et les vivants dans leur deuil. Elle réinterroge une pratique ancestrale ainsi que les récits et les mythes qui l’accompagnent et, par son œuvre plurielle, « totale, performative, organique et corporelle » comme elle aime à le souligner, met en évidence la vertu cathartique des chants et des larmes de ces femmes sur le corps social et individuel. »

Le Musée du Quai Branly, situé au cœur de Paris, est une institution culturelle renommée dédiée à la présentation et à la célébration des arts et des cultures d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Inauguré en 2006, le musée s’est rapidement imposé comme l’un des lieux incontournables de la capitale française, attirant des visiteurs du monde entier.

Myriam Mihindou est connue pour sa série d’expositions individuelles qui reflètent sa diversité artistique. En 2023, elle présentera « Le Patron » à la Galerie Maïa Muller à Paris, ainsi que « We are » aux Tanneries, Centre d’art contemporain à Amilly. En 2022, elle a exposé « Le grand désenvoûtement » au Palais de Tokyo à Paris, « De toi à moi » à la Fondation Fiminco à Romainville, et « Épiderme » à La Verrière, Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles, entre autres.

Myriam Mihindou a également participé à plusieurs expositions collectives, mettant en valeur son travail aux côtés d’autres artistes renommés. En 2022, elle a participé à l’exposition « Globalisto, A Philosophy in Flux » au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole. En 2021-2022, elle a été incluse dans « La Déconniatrie » aux Abattoirs à Toulouse, et dans « Danse et Rituel » au Centre national de la danse à Pantin.

Les performances artistiques font également partie intégrante du travail de Myriam Mihindou. En 2022, elle a réalisé « Ensemencement » dans le cadre du POUSH Manifesto à Clichy, en collaboration avec le collectif Morpho. En 2021, elle a effectué une performance intitulée « Entit’es graines » au FRAC Nouvelle Aquitaine Méca Bordeaux.

Les œuvres de Myriam Mihindou explorent des thèmes tels que l’identité, la mémoire, la spiritualité et les questions sociales. Son art englobe différentes formes, allant de la sculpture à la photographie en passant par la performance. Elle utilise souvent des matériaux organiques et des éléments naturels pour créer des œuvres qui captent l’essence de l’expérience humaine et de la relation entre l’individu et son environnement.

Myriam Mihindou est une artiste influente et reconnue sur la scène artistique contemporaine. Son travail est exposé dans de nombreuses galeries et musées à travers le monde, témoignant de son impact et de sa contribution exceptionnels à l’art contemporain.

ZHENJIE AI I RÉSIDENCE « COUP DE POUCE »

ZHENJIE AI I RÉSIDENCE « COUP DE POUCE »

Voir l’interview de l’artiste

zhenjie ai I Résidence coup de pouce

Pour la première fois, le CRAFT Limoges met en place d’une résidence dite « coup de pouce » afin d’accompagner un projet artistique sur son territoire tout en permettant à un artiste post diplômé de Nouvelle-Aquitaine de s’impliquer dans une nouvelle dynamique de création. Ainsi, le CRAFT a invité l’artiste designer Zhenjie AI à travailler un nouveau matériau et à concrétiser un projet nécessitant de la céramique. Le montage du projet a donné lieu à de nouvelles collaborations et une façon de travailler provoquées par ce dispositif. L’accompagnement de cette résidence permet à l’équipe du CRAFT de tisser de nouveaux liens localement et de s’ouvrir à de nouvelles pratiques tant artistiques  que technique.

                         

L’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges (ENSA Limoges) est une institution d’enseignement supérieur spécialisée dans les arts appliqués et les métiers d’art. Fondée en 1881, l’école propose des formations de niveau Licence et Master en céramique, verre, bijou, design, communication visuelle et art contemporain. Les étudiants bénéficient d’un enseignement théorique et pratique de haut niveau, axé sur l’expérimentation et la créativité. L’ENSA Limoges dispose d’ateliers et de laboratoires équipés pour permettre aux étudiants de travailler avec les techniques les plus modernes tout en valorisant les savoir-faire traditionnels. L’école est reconnue pour sa forte dimension internationale avec un grand nombre d’étudiants étrangers et des partenariats avec des établissements d’enseignement supérieur à l’étranger. Grâce à ses formations et ses projets artistiques, l’ENSA Limoges participe activement au développement culturel et économique de la région Nouvelle-Aquitaine.

 

Depuis dix ans, j’utilise la technologie 3D. Cette technique soutient mon travail de recherche en céramique et lui permet de se détacher de la recherche traditionnelle et ainsi personnaliser mon expérience de la porcelaine à l’aide de technologies 3D.

Durant les 10 semaines de cette résidence, j’ai communiqué avec tous les salariés et j’ai pu obtenir un support technique professionnel de la part de l’équipe du CRAFT.

Pour commencer, ce projet était la recherche de la structure, je suis obsédé par la connexion de l’arc dans différentes directions (X, Y, Z), Dans l’univers de la 3D, il y a un point partie qui s’appelle  » MINIMALE SURFACE « .

En mathématiques et en physique, une surface minimale est une surface minimisant son aire tout en réalisant une contrainte : un ensemble de points, ou le bord de la surface est déterminé à l’avance. J’utilise l’impression 3D avec des fils de plastique pour arriver premier moule.

Ensuite, c’est l’exploration de la texture matérielle. Au fur et à mesure de la phase, j’ai acquis de nombreuses connaissances grâce à la communication avec les professionnels et des tests ont été effectués afin d’obtenir l’effet de biomimétisme de surface et la fonction de filtrage. La résidence a stimulé ma recherche de différentes pistes pour le projet et la thèse matérielle avant de réaliser certains tests.

Mes recherches récentes portent sur la relation combinée des matériaux (composition, porosité, planctonique, texture) et m’amènent à projeter leurs fonctions (notamment de filtration) dans le milieu marin, exerçant des effets d’adsorption, de filtration et de nettoyage…

Zhenjie AI

Qu’est ce qu’une résidence « tremplin » ?
Ce dispositif propose une première aide à l’accompagnement d’un artiste en début de parcours professionnel, voire étape spécifique dans la démarche de professionnalisation et de structuration soutenue à cet effet par un partenaire culturel impliqué dans une dynamique partenariale avec son territoire et garant d’un accompagnement en matière de qualification adapté. Sur une période donnée, l’artiste bénéficie d’un accompagnement spécifique via des temps de présence et travail réguliers, dans la structure partenaire ou le territoire d’action de cette dernière. Cet accompagnement doit faire l’objet d’un programme préalablement établi entre l’artiste et le partenaire. Il a pour objectif de soutenir l’artiste dans la définition de son projet artistique et de favoriser son insertion dans un parcours professionnel. (Recherches, démarches, contacts, réseaux…)