Ilimb, l’essence des pleurs
» Invitée à réinvestir la galerie Marc Ladreit de Lacharrière, l’artiste franco-gabonaise Myriam Mihindou propose une installation inédite qui célèbre la culture punu par le biais des collections d’instruments de musique et des archives sonores conservées au musée. Par le travail de la céramique, l’assemblage d’objets, de sculptures, de formes, de matières, de sons et les interactions suscitées avec les visiteurs, elle propose une œuvre qui donne à voir, entendre et ressentir la relation qu’elle entretient avec sa culture.
Myriam Mihindou rend hommage aux pleureuses punu, dont elle fait elle-même partie, véritables accompagnatrices d’âmes qui guident les défunts vers l’au-delà et les vivants dans leur deuil. Elle réinterroge une pratique ancestrale ainsi que les récits et les mythes qui l’accompagnent et, par son œuvre plurielle, « totale, performative, organique et corporelle » comme elle aime à le souligner, met en évidence la vertu cathartique des chants et des larmes de ces femmes sur le corps social et individuel. »
Le Musée du Quai Branly, situé au cœur de Paris, est une institution culturelle renommée dédiée à la présentation et à la célébration des arts et des cultures d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Inauguré en 2006, le musée s’est rapidement imposé comme l’un des lieux incontournables de la capitale française, attirant des visiteurs du monde entier.
Une collaboration insolite
En 2023, le CRAFT a accueilli en résidence de recherche et création l’artiste plasticienne gabonaise Myriam Mihindou. L’artiste a travaillé à Limoges avec l’équipe, sur un projet céramique documenté, empreint d’une grande richesse et précision. Au final, ce sont 9 harpes sacrées du Gabon, dont elle est originaire, conservées dans la réserve des instruments de musique du musée qu’elle retranscrit en céramique. L’accompagnement de cette résidence permet au CRAFT d’élargir ses relations car cette residence se fait dans le cadre d’une collaboration avec le musée du Quai Branly – Jacques-Chirac de Paris en vue de l’exposition « Ilimb, l’essence des pleurs » du 06 février au 10 novembre 2024.
Myriam Mihindou est connue pour sa série d’expositions individuelles qui reflètent sa diversité artistique. En 2023, elle présentera « Le Patron » à la Galerie Maïa Muller à Paris, ainsi que « We are » aux Tanneries, Centre d’art contemporain à Amilly. En 2022, elle a exposé « Le grand désenvoûtement » au Palais de Tokyo à Paris, « De toi à moi » à la Fondation Fiminco à Romainville, et « Épiderme » à La Verrière, Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles, entre autres.
Myriam Mihindou a également participé à plusieurs expositions collectives, mettant en valeur son travail aux côtés d’autres artistes renommés. En 2022, elle a participé à l’exposition « Globalisto, A Philosophy in Flux » au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole. En 2021-2022, elle a été incluse dans « La Déconniatrie » aux Abattoirs à Toulouse, et dans « Danse et Rituel » au Centre national de la danse à Pantin.
Les performances artistiques font également partie intégrante du travail de Myriam Mihindou. En 2022, elle a réalisé « Ensemencement » dans le cadre du POUSH Manifesto à Clichy, en collaboration avec le collectif Morpho. En 2021, elle a effectué une performance intitulée « Entit’es graines » au FRAC Nouvelle Aquitaine Méca Bordeaux.
Les œuvres de Myriam Mihindou explorent des thèmes tels que l’identité, la mémoire, la spiritualité et les questions sociales. Son art englobe différentes formes, allant de la sculpture à la photographie en passant par la performance. Elle utilise souvent des matériaux organiques et des éléments naturels pour créer des œuvres qui captent l’essence de l’expérience humaine et de la relation entre l’individu et son environnement.
Myriam Mihindou est une artiste influente et reconnue sur la scène artistique contemporaine. Son travail est exposé dans de nombreuses galeries et musées à travers le monde, témoignant de son impact et de sa contribution exceptionnels à l’art contemporain.