Rencontre professionnelle

Rencontre professionnelle

Comment être contemporain ?

De la commande artistique à la création

 

Marie Sirgue – Artiste plasticienne

Anne-Laure Lestage – Commissaire d’exposition

Lise Rathonie – Émailleuse d’art et Présidente SPEF

Pauline Male – Directrice CRAFT

 

Comment faire naître des projets artistiques pertinents en valorisant la collaboration entre acteurs ? La commande artistique doit-elle toujours aboutir à la création d’une œuvre ? D’un produit commercialisable ? Comment concilier techniques, savoir-faire et création contemporaine ? Quelle communication ou médiation en lien ?

Le Centre de recherche sur les arts du feu et de la terre + le Syndicat professionnel des émailleurs français organisent une table ronde dédiée aux enjeux et aux problématiques liés à la co-construction de projets artistiques. Cette journée a pour ambition de réunir professionnels, artistes, entreprises, collectivités et industriels pour co-construire autour des enjeux et défis de la collaboration artistique en s’appuyant sur des cas concrets.

Vous serez également convié à découvrir le travail de Marie Sirgue réalisées au cours de la résidence croisée Rétroacronymie mêlant nailart et arts du feu.

Inscription ICI

ou au 05 55 49 17 17

ou via coordination@craft-limoges.org

Estelle Majani I Résidence Coup de Pouce 2024

Estelle Majani I Résidence Coup de Pouce 2024

Cette fin d’année 2024 sera marquée par la présence de Estelle Majani pour la réalisation d’une œuvre porcelaine dans le cadre de la deuxième résidence Coup de Pouce de 2024 en partenariat avec ENSAD Limoges-Aubusson.

Après une licence d’arts plastiques (Paris 1 Panthéon-Sorbonne), Estelle Majani obtient à l’ ENSAD Limoges son DNA puis son DNSEP, où iel a pu expérimenter diverses techniques et matériaux.

Estelle Majani est un.e artiste plasticien.ne dont la pratique plurielle passe par la sculpture, l’installation, l’image imprimée ou le texte poétique. Son travail donne à voir les lieux transitoires, les zones de seuil qui délimitent nos espaces contemporains notamment le  white cube .

Iel est influencé.e par les minimalistes tels que Fred Sandback, ou plus récemment par les artistes Floryan Varennes, Roy Köhnke et Agata Ingarden.

Particulièrement inspiré.e par les objets industriels ou usinés, iel les réemploie dans son travail. L’artiste utilise des matériaux tels que le verre, le carrelage ou encore des rideaux en PVC pour les intégrer à ces espaces « contrôlés, chargés d’un violence latente ». Estelle Majani travaille avec le vide et la froideur en donnant à voir, et faisant ressentir le malaise qui peut résider dans ces lieux.

La cotte de maille, tissu défensif métallique protégeant les corps des coupures, est au cœur de son travail. Dans le cadre de sa résidence au CRAFT Estelle Majani décide d’expérimenter cette technique au travers d’un autre médium : la céramique.  L’artiste reprend l’image du fantôme au travers d’un drap en maillon de porcelaine. Pouvant rappeler une matière osseuse, la porcelaine non émaillée devient souple et appelle au toucher et à la manipulation.

« Destiné à être activé, le fantôme prend vie et devient sonore au rythme de sa respiration. »

 

Instagram @estelle.majani

 

 

 

Le contexte du white cube n’est plus simple support des oeuvres mais devient sujet de recherche à part entière, participant à l’atmosphère pesante et omineuse (eerie, selon Mark Fisher) des pièces. Les images et objets pourtant familiers tombent dans l’étrangeté. Errant dans des limbes aux murs blancs et aux néons grésillant, la..e regardeur..se déambule à la manière d’un spectre à travers des morceaux de corps abandonnés.

Cédric POULAIN I RÉSIDENCE RECHERCHE & CRÉATION

Cédric POULAIN I RÉSIDENCE RECHERCHE & CRÉATION

En 2024, le CRAFT accueille le photographe et scientifique, Cédric Poulain pour une résidence de recherche et de création. Cédric Poulain a développé une nouvelle façon d’appréhender la photographie à travers une méthode qu’il a nommé la « Noctographie » et qui repose sur une utilisation particulière de la lumière à la manière d’un peintre qui travaille une toile et souligne l’importance du temps dans l’édification d’une image. Découvrez les œuvres de Cédric Poulain: https://photosensible.fr/

Au CRAFT, Cédric Poulain veut explorer les possibilités qu’offrent la porcelaine par sa translucidité et son toucher dans le but de créer des œuvres s’appuyant sur le concept de la lithophanie. Son désir est de créer des œuvres bi-sensorielles: à la fois tactiles et visuelles. Plusieurs pistes sont à l’étude pour créer une image en relief: ablation laser, impression 3D, cyanotype…

Inspiré par les œuvres céramiques et la collection CRAFT, il profite de cette résidence pour réaliser de nouveaux clichés avec son studio photo mobile.

Si vous souhaitez échanger et discuter avec Cédric Poulain, sa prochaine session de résidence se tiendra du 01 au 11 juillet 2024 à l’atelier.

Cédric Poulain est artiste-photographe et scientifique non-voyant, deux passions qui ont dû s’entremêler intimement chez lui depuis très longtemps. Artiste malvoyant, il crée des photographies pratiquement sans voir, en reconstruisant l’ensemble de sa propre perception. Il le fait à partir de l’exploration tactile du réel avec l’aide des outils d’enregistrement numériques. : c’est cette technique qu’il nomme noctographie ou Blind Painting. Il était adulte déjà lorsqu’une rétinite bilatérale lui a fait perdre un œil complètement. Aujourd’hui, il « perçoit des ombres et des contrastes avec un champ de vision extrêment limité ».

Cédric vit et travaille à Grenoble. Il fait partie de l’équipe des Ateliers Arts Sciences, initiative portée par le Centre de Recherche et d’innovation de Grenoble et l’Hexagone – scène nationale

Article Echosciences Grenoble 2019

https://www.atelier-arts-sciences.eu

Ilimb, l’essence des pleurs

Ilimb, l’essence des pleurs

 » Invitée à réinvestir la galerie Marc Ladreit de Lacharrière, l’artiste franco-gabonaise Myriam Mihindou propose une installation inédite qui célèbre la culture punu par le biais des collections d’instruments de musique et des archives sonores conservées au musée. Par le travail de la céramique, l’assemblage d’objets, de sculptures, de formes, de matières, de sons et les interactions suscitées avec les visiteurs, elle propose une œuvre qui donne à voir, entendre et ressentir la relation qu’elle entretient avec sa culture.

Myriam Mihindou rend hommage aux pleureuses punu, dont elle fait elle-même partie, véritables accompagnatrices d’âmes qui guident les défunts vers l’au-delà et les vivants dans leur deuil. Elle réinterroge une pratique ancestrale ainsi que les récits et les mythes qui l’accompagnent et, par son œuvre plurielle, « totale, performative, organique et corporelle » comme elle aime à le souligner, met en évidence la vertu cathartique des chants et des larmes de ces femmes sur le corps social et individuel. »

Le Musée du Quai Branly, situé au cœur de Paris, est une institution culturelle renommée dédiée à la présentation et à la célébration des arts et des cultures d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Inauguré en 2006, le musée s’est rapidement imposé comme l’un des lieux incontournables de la capitale française, attirant des visiteurs du monde entier.

Une collaboration insolite

En 2023, le CRAFT a accueilli en résidence de recherche et création l’artiste plasticienne gabonaise Myriam Mihindou. L’artiste a travaillé à Limoges avec l’équipe, sur un projet céramique documenté, empreint d’une grande richesse et précision. Au final, ce sont 9 harpes sacrées du Gabon, dont elle est originaire, conservées dans la réserve des instruments de musique du musée qu’elle retranscrit en céramique. L’accompagnement de cette résidence permet au CRAFT d’élargir ses relations car cette residence se fait dans le cadre d’une collaboration avec le musée du Quai Branly – Jacques-Chirac de Paris en vue de l’exposition « Ilimb, l’essence des pleurs » du 06 février au 10 novembre 2024.

Myriam Mihindou est connue pour sa série d’expositions individuelles qui reflètent sa diversité artistique. En 2023, elle présentera « Le Patron » à la Galerie Maïa Muller à Paris, ainsi que « We are » aux Tanneries, Centre d’art contemporain à Amilly. En 2022, elle a exposé « Le grand désenvoûtement » au Palais de Tokyo à Paris, « De toi à moi » à la Fondation Fiminco à Romainville, et « Épiderme » à La Verrière, Fondation d’entreprise Hermès à Bruxelles, entre autres.

Myriam Mihindou a également participé à plusieurs expositions collectives, mettant en valeur son travail aux côtés d’autres artistes renommés. En 2022, elle a participé à l’exposition « Globalisto, A Philosophy in Flux » au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Étienne Métropole. En 2021-2022, elle a été incluse dans « La Déconniatrie » aux Abattoirs à Toulouse, et dans « Danse et Rituel » au Centre national de la danse à Pantin.

Les performances artistiques font également partie intégrante du travail de Myriam Mihindou. En 2022, elle a réalisé « Ensemencement » dans le cadre du POUSH Manifesto à Clichy, en collaboration avec le collectif Morpho. En 2021, elle a effectué une performance intitulée « Entit’es graines » au FRAC Nouvelle Aquitaine Méca Bordeaux.

Les œuvres de Myriam Mihindou explorent des thèmes tels que l’identité, la mémoire, la spiritualité et les questions sociales. Son art englobe différentes formes, allant de la sculpture à la photographie en passant par la performance. Elle utilise souvent des matériaux organiques et des éléments naturels pour créer des œuvres qui captent l’essence de l’expérience humaine et de la relation entre l’individu et son environnement.

Myriam Mihindou est une artiste influente et reconnue sur la scène artistique contemporaine. Son travail est exposé dans de nombreuses galeries et musées à travers le monde, témoignant de son impact et de sa contribution exceptionnels à l’art contemporain.

Axelle DORLOT I RÉSIDENCE COUP DE POUCE

Axelle DORLOT I RÉSIDENCE COUP DE POUCE

En cours de réalisation

Axelle Dorlot est lauréate de cette deuxième édition de la résidence Coup de Pouce (dispositif initié par l’ENSAD Limoges-Aubusson). Cette résidence se veut un tremplin pour jeune diplômé en cours de professionnalisation. La résidence est un outil important dans le parcours d’un artiste et surtout au sortir de sa formation. Le CRAFT met à sa disposition espace de travail, outils, matière et accompagnement technique et administratif pour ouvrir à Axelle d’autres horizons.

📆 Rendez-vous le jeudi 16 mai à partir de 14h pour découvrir le travail de Axelle Dorlot au CRAFT

Qu’est ce qu’une résidence « tremplin » ?
Ce dispositif propose une première aide à l’accompagnement d’un artiste en début de parcours professionnel, voire étape spécifique dans la démarche de professionnalisation et de structuration soutenue à cet effet par un partenaire culturel impliqué dans une dynamique partenariale avec son territoire et garant d’un accompagnement en matière de qualification adapté. Sur une période donnée, l’artiste bénéficie d’un accompagnement spécifique via des temps de présence et travail réguliers, dans la structure partenaire ou le territoire d’action de cette dernière. Cet accompagnement doit faire l’objet d’un programme préalablement établi entre l’artiste et le partenaire. Il a pour objectif de soutenir l’artiste dans la définition de son projet artistique et de favoriser son insertion dans un parcours professionnel. (Recherches, démarches, contacts, réseaux…)

   

 » Dans l’idéal d’Axelle, les objets ne seraient pas que fonctionnels et pourraient prendre n’importe quelle forme. Sa vision du design est fortement influencée par ses attirances envers le cinéma d’animation et l’univers de la fiction. Au fil des années, certaines rencontres l’ont particulièrement marquée, comme celle avec le designer Jean-Simon Roch lorsqu’elle était étudiante à l’École des Beaux-Arts de Rennes. Pour la première  fois, elle a envisagé le design sous le prisme du réenchantement en se demandant ce que devenait un objet lorsqu’il franchissait le miroir de la fiction ? Elle a alors commencé à rêver d’un monde où les objets de notre quotidien auraient la capacité d’exister par eux-mêmes et d’émerveiller pour ce qu’ils sont. Sa démarche artistique s’intéresse à certains principes de perception des phénomènes, ce que l’on peut également appeler la phénoménologie. L’objectif est de créer de la surprise et d’expérimenter le trouble. Les objets qu’elle crée racontent quelque chose. Elle les considère comme des objets narratifs qui mettent en évidence l’importance et l’urgence qu’il y a à regarder les objets différemment. Ce sont des objets dont les formes rendent difficile la lecture d’une quelconque fonction. Toutefois, elle aime penser qu’ils ne sont pas que ce que l’on voit. C’est ainsi, pour elle, que l’âme d’un objet commence à se manifester. Son travail questionne  l’expérience du trouble, comment vivre le trouble ? Un langage formel est récurrent dans ses objets et celui-ci prend racine dans les décors des dessins animés ayant bercé son enfance. On retrouve ces formes dans les tapisseries ou encore le mobilier. Que deviendraient ces objets bidimensionnels dans notre réalité ? Elle tente alors de créer des objets moins rationnels en laissant place au trouble pour que l’utilisateur puisse être transporté ailleurs.

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